Des Yéménites accusent l'Arabie saoudite de les empêcher d'effectuer le hajj
"Non à la politisation du hajj", ont scandé les manifestants, vêtus du traditionnel ihram, ce long tissu blanc symbolisant la résurrection et généralement porté par les pèlerins musulmans. "Le prochain hajj se fera par les armes", ont-ils menacé, au son des tirs de kalachnikovs.
L'Arabie saoudite qui héberge plusieurs lieux sacrés de l'islam dont la ville sainte de la Mecque, accueille tous les ans des centaines de milliers de pèlerins pour le hajj qui doit débuter un peu plus tard ce mois-ci.
Le royaume wahhabite est à la tête d'une coalition arabe qui intervient militairement au Yémen en soutien au président yéménite en exil Abd Rabbo Mansour Hadi, qui a fui son pays en février, devant l'avancée des révolutionnaires yéménites.
L'Arabie saoudite a refusé l'entrée sur son territoire des pèlerins yéménites cette année, "pour des raisons de sécurité", a indiqué à l'AFP Talal Makki, responsable d'une agence à Sanaa qui organise le voyage au hajj.
"Nous attendons une décision du roi (d'Arabie) qui puisse leur permettre d'entrer", a-t-il ajouté.
Selon lui, son agence a reçu 20.000 demandes pour se rendre à la Mecque mais aucune n'a été acceptée.
Au cours du prêche du vendredi, des chefs religieux yéménites ont condamné "l'utilisation du hajj pour obtenir des gains politiques... en contradiction avec les valeurs de l'islam."
AFP
