"Nous dénonçons fermement la soumission d’un nouveau projet par des personnes non élues, sans consultation des mosquées et ne rassemblant qu’une minorité d’entre elles, ainsi que des individus dépourvus de légitimité démocratique et de représentativité au sein de notre communauté", a réagi l’EMB.
"Un organe qui ne repose pas sur la base communautaire, à savoir les mosquées, ne peut prétendre représenter le culte musulman et encore moins la communauté musulmane de notre pays", a-t-il ajouté. L’EMB, qui estime avoir été "brusquement destitué sans motif légitime et de manière illégale par une décision politique", a par ailleurs appelé la ministre de la Justice à "ouvrir un dialogue sincère avec les représentants légitimes de la communauté, issus du processus démocratique de 2014".
L’organe s’était vu retirer sa reconnaissance en 2022 par l’ex-ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open Vld), après qu’un rapport de la Sûreté de l’État avait mis en évidence des ingérences étrangères au sein de l’institution. Parallèlement, sa gestion avait été mise en cause pour son manque de transparence et sa confiscation par une poignée de membres. Le CMB a été créé en 2023 pour succéder à l’EMB et avait bénéficié d’un agrément temporaire de deux ans, qui arrive à échéance fin juin.
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