Pourtant, plus de 1 300 ans auparavant, un verset coranique décrivait déjà cette réalité avec une formulation qui interpelle par sa précision.
Le Coran, révélé au VIIᵉ siècle à un homme illettré vivant dans le désert d’Arabie, ne prétend pas être un livre de science, mais un livre de guidance. Pourtant, certains versets contiennent des expressions que la science n’a pu confirmer que récemment, et l’un d’eux concerne directement l’expansion cosmique.
وَالسَّمَاءَ بَنَيْنَاهَا بِأَيْيدٍ وَإِنَّا لَمُوسِعُونَ
(سورة الذاريات – 51:47)
En français :
« Et le ciel, Nous l’avons construit avec puissance, et Nous l’étendons. »
Le terme « لَمُوسِعُونَ » (lamūsiʿūn), issu de la racine و س ع, signifie étendre, élargir, rendre vaste. Utilisé au présent continu, il implique une action permanente : « nous sommes en train d’étendre ».
Lecture linguistique et interprétations :
Interprétation classique (exégèse ancienne) : avant les connaissances cosmologiques modernes, les commentateurs voyaient dans ce verset une référence à la grandeur et à la majesté du ciel.
Lecture contemporaine : avec les découvertes en astronomie, cette formulation est rapprochée de la notion scientifique d’expansion de l’univers.
Ce qui frappe, c’est que le texte ne parle pas d’un ciel figé, mais d’un ciel en extension continue, une précision impossible à deviner au VIIᵉ siècle sans instruments d’observation.
Concordance avec la science moderne
1912 : Vesto Slipher observe un décalage spectral vers le rouge dans la lumière des galaxies, signe qu’elles s’éloignent.
1922 : Alexandre Friedmann propose un modèle théorique d’univers en expansion à partir de la relativité générale d’Einstein.
1929 : Edwin Hubble démontre que plus une galaxie est lointaine, plus elle s’éloigne rapidement – preuve observationnelle que l’espace lui-même est en expansion.
Aujourd’hui : les télescopes modernes confirment non seulement l’expansion, mais aussi son accélération, attribuée à l’énergie noire.
Or, le Coran utilise au présent l’idée d’extension continue (Nous l’étendons), ce qui correspond parfaitement à la description actuelle de la cosmologie.
Le médecin et écrivain français Maurice Bucaille (1920-1998), connu pour son ouvrage La Bible, le Coran et la Science, a longuement étudié les références scientifiques présentes dans le texte coranique. Il y voit dans le verset 51:47 une formulation remarquablement en accord avec la cosmologie moderne, estimant qu’il est difficile d’attribuer une telle précision à la simple imagination d’un homme du VIIᵉ siècle.
De son côté, Keith L. Moore (1925-2019), professeur canadien d’anatomie et d’embryologie, mondialement reconnu pour ses travaux universitaires, s’est surtout intéressé aux descriptions embryologiques du Coran. Bien qu’il ne soit pas spécialiste en cosmologie, il a déclaré lors de conférences que plusieurs versets coraniques, y compris ceux liés à l’astronomie, contiennent des formulations étonnamment exactes au regard des connaissances scientifiques modernes.
L’exactitude de ce verset tient à deux éléments :
La nature dynamique du ciel décrite de manière claire.
L’emploi d’un verbe au présent continu, reflétant une action qui se poursuit.
Si au VIIᵉ siècle cette phrase pouvait être comprise comme poétique, elle prend aujourd’hui une dimension scientifique troublante.
Aucun bédouin analphabète du désert ne pouvait déduire par simple observation que l’univers tout entier s’étend dans toutes les directions.
Un miracle permanent
Les critiques de l’islam s’appuient souvent sur ce qu’ils entendent ou lisent de seconde main, sans ouvrir le Coran. Mais ceux qui le lisent et l’étudient changent de perception : ils découvrent un texte qui, depuis quatorze siècles, reste cohérent et dont certains passages se révèlent à la lumière des progrès scientifiques.
La force de l’islam réside dans le fait que son miracle est toujours accessible à l’humanité : le Coran lui-même. Un texte immuable, qui, à chaque époque, avec ses avancées scientifiques, révèle de nouvelles vérités à qui veut les voir.
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