La journée de l'imam célébrée en Algérie
Pour célébrer cet événement national qui tombe donc le 15 septembre, la salle de spectacle de la Maison de la culture aux mille places n’a pas suffi pour les contenir. Car ils n’étaient pas seuls. Ils s’étaient fait accompagner des associations affiliées au secteur des affaires religieuses, des familles de leurs collègues, à la retraite ou disparus, ou de leurs propres familles, ainsi que des récitants du Coran, et cela créait une telle affluence , que, faute de places assises, tout le parterre, côté gauche de la salle non garnie de sièges, avait été occupée par des femmes-ce côté étant réservé exclusivement aux femmes et aux enfants.
Cette journée nationale de l’imam étant une initiative présidentielle, et vu l’importance qu’elle revêt aux yeux des autorités dans le maintien de la cohésion sociale, les intervenants, dont on citera les docteurs Saïd Bouzri et Kameledine Kari, tout en saluant cette initiative présidentielle, ont souligné le rôle de l’imam au sein de la société, qui forme, éclaire et guide des générations entières dans leurs aspirations légitimes vers le bien, la paix et la prospérité.
De nombreux hadiths ont été cités en l’occurrence par les orateurs. Conséquence logique : il ne peut y avoir de peuples et de nations fortes que si ces peuples et ces nations sont fortement attachés à des principes moraux et religieux solides qui les préservent des fléaux sociaux pouvant conduire au déclin, à la déchéance et à la ruine. Le rôle aussi des écoles coraniques et des zaouïas a été mis en exergue à cette occasion dans l’apprentissage du Coran, clé de voûte de notre société, et dans la formation de jeunes imams et de jeunes enseignants.
Pour inciter davantage les cheikhs qui officient dans ces établissements où souffle désormais un vent salutaire de modernité grâce à des méthodes d’apprentissage scientifiquement éprouvées, leur participation à cet effort général a été pris en considération. De son côté, l’État qui veille sur la sécurité et le bien-être de tous a réservé un certain quota de logements aux imams. Ainsi, 66 décisions ont pu être remises aux bénéficiaires ce lundi après-midi. Afin d’encourager les tous jeunes à apprendre le Coran, les autorités organisent chaque année un concours et ont institué des prix.
Cette année le premier prix a été fixé à 50 millions pour le meilleur récitant du Coran et à 20 millions pour le meilleur récitant d’un hadith. Il y a lieu de mentionner aussi le prix du meilleur poème sur le prophète(Qsssl) en arabe et en kabyle, remporté à l’échelle nationale par deux jeunes de Bouira. Tout cela a été rappelé pour montrer le travail effectué dans ce domaine, et la présence, cet après-midi, de ces lauréats, comme d’autres à l’échelle locale, n’aeu d’autres objectifs que de montrer les progrès accomplis dans ce domaine. L’engouement pour l’apprentissage du Coran a permis, d’autre part, d’inscrire cette année 16 000 jeunes dans les écoles et les zaouïas. Parmi les jeunes récitants du Coran honorés, dont les deux premiers étaient de Sour El Ghozlane et de Aïn Bessem, il y a lieu de citer encore les deux zaoïias de Sidi Aïssa et de chielh El Hamami à Sidi Khaled qui se sont, en cette circonstane, illustrées de si belle manière.
Evidemment les imams, dont c’était la journée, étaient à l’honneur et furent distingués en grand nombre, y compris un retraité et un décédé cette année. La cérémonie a été rehaussée par la présence du directeur des ressources humaines au ministère des Affaires religieuses et le SG Larbi Cheiki d’un organisme chargé de la réforme africaine. Des chants religieux ont ponctué les interventions faisant vibrer d’enthousiasme la salle de spectacle où dominaient le costume et la coiffe traditionnels. C’est vers 17 heures qu’a eu lieu la clôture, le tout dans une ambiance festive malgré le caractère religieux imprimé dès le départ de cette Fête nationale.
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