Selon AFP, plusieurs sportives musulmanes expriment leur inquiétude face à une proposition de loi visant à interdire tout signe religieux, dont le voile, lors des compétitions nationales. Pour elles, cette interdiction représente une atteinte à la liberté de religion et une forme de discrimination.
Sylvie Aberna, haltérophile de 44 ans, craint de ne plus pouvoir participer aux compétitions malgré ses performances. Convertie à l'islam à 19 ans, elle considère que le sport est un espace d’union et de dépassement des différences. D’autres, comme Samia ou Audrey, ont vu leur parcours freiné ou interrompu à cause du port du hijab.
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Si certains défendent cette loi au nom de la laïcité, ses détracteurs y voient une exclusion ciblée des femmes musulmanes. Des organisations internationales, dont l’ONU, jugent ces restrictions disproportionnées. La loi, déjà validée par le Sénat, sera bientôt soumise au vote du Parlement.
Cette situation relance le débat en France sur l’équilibre entre neutralité de l’espace public et respect des libertés individuelles, notamment pour les femmes issues de minorités religieuses.