Selon Al Ahed, le chef d'Ansarallah a qualifié le sionisme de produit d’un esprit barbare, agressif et systématiquement meurtrier, en pointant du doigt les attaques méthodiques contre les enfants, les femmes enceintes et les civils à Gaza.
Il a mis en lumière la famine organisée, les déplacements forcés et la destruction des infrastructures, accusant l’armée israélienne de transformer délibérément des zones dites "sûres" en pièges mortels.
Al-Houthi a aussi fustigé l’indifférence du monde arabe et islamique, déplorant une passivité qui confine à la complicité.
Son message, grave et accusateur, vise à réveiller les consciences endormies, soulignant que l’inaction face à l’injustice ne fait qu’encourager l’expansion du mal. À travers ses mots, c’est toute la souffrance d’un peuple qu’il fait résonner.
Un génocide sous silence
Al-Houthi décrit Gaza comme le théâtre d’un génocide soigneusement orchestré. Plus de 80 % de la population est concentrée dans 12 % du territoire, piégée entre la faim et les bombes.
Il accuse Israël d’utiliser la famine comme une arme, ciblant les bébés en privant les mères de lait, détruisant les terres agricoles et empêchant toute aide humanitaire terrestre.
Il dénonce le largage aérien comme un leurre cynique : ces colis tombent dans des zones dangereuses où les Palestiniens risquent leur vie pour les atteindre.
Al-Houthi dépeint des enfants amaigris, des mères tuées en accouchant, et un peuple enfermé dans un ghetto sous surveillance létale.
Ces actes, affirme-t-il, révèlent une sauvagerie préméditée. Malgré la médiatisation croissante, il regrette que les condamnations ne débouchent sur aucune mesure concrète. L’inaction de la communauté internationale face à cette barbarie, selon lui, constitue une honte historique pour l’humanité.
La complicité arabe et l’échec de la solidarité islamique
Dans son discours, Sayed Abdelmalek al-Houthi adresse des accusations sévères à l’encontre des régimes arabes.
Il leur reproche une complicité active : leur pétrole alimente les avions de guerre israéliens, leurs fonds déposés dans les banques américaines soutiennent l’effort militaire contre Gaza, et leurs gouvernements interdisent à leur peuple de manifester. Pire encore, certains d’entre eux fournissent même des produits vitaux à Israël pendant que les bébés palestiniens meurent de faim.
Il dénonce aussi la normalisation croissante avec Tel-Aviv, qui se fait au détriment du sang palestinien.
Al-Houthi accuse l’Autorité palestinienne de trahir la résistance, collaborant avec Israël pour arrêter les combattants. Il appelle les pays musulmans à retirer l’étiquette de "terroriste" aux groupes de résistance et à afficher un soutien franc et officiel.
Selon lui, seule une position ferme contre l’injustice peut inverser le cours actuel. Sinon, la trahison et la domination continueront à s’étendre.
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