France : les suspects de l'attaque contre une mosquée de Roussillon interpellés

11:33 - October 11, 2025
Code de l'info: 3493645
IQNA-La mosquée Al-Hidaya de Roussillon, en Isère, a été victime de dégradations en juin dernier par un groupe d'individus cagoulés. Les suspects ont été interpellés.

Les faits remontent au 28 juin dernier. Sur les coups de 5 heures du matin, une Peugeot 208 avec à son bord quatre personnes s’arrête juste devant la mosquée de Roussillon, en Isère. Trois des passagers, cagoulés, sortent alors de l’habitacle et réussissent à entrer dans le cour de la mosquée.


Ils vont en quelques minutes dégrader une partie des lieux, avant de prendre la fuite, surpris par le gardien. L’enquête a été confiée à la brigade de recherches de Vienne.

Armés d’une batte de baseball
Un peu plus de trois mois après les faits, le parquet de Vienne, en charge du dossier, apporte des précisions.

Concernant le déroulé des faits, sur les trois individus ayant pénétré dans la mosquée, « l’un d’eux armé d’une batte de baseball [a dégradé] la porte d’entrée vitrée de la mosquée tandis que les deux autres [ont apposé] sur les murs de celle-ci des stickers sur lesquels apparaissent différents signes, dessins et slogans en référence à l’extrême-droite« .

Tous sont repartis à bord de la Peugeot, dont le propriétaire a pu être identifié grâce à « l’exploitation des images de vidéo-surveillance [qui a] permis de relever la plaque d’immatriculation », indique Olivier Rabiot, procureur de la République de Vienne.

Les individus identifiés
Concernant les trois autres individus, l’un a pu être retrouvé grâce à « des prélèvements à visée génétique réalisés sur les stickers découverts sur le lieu des faits », continue le procureur. Les deux derniers complices ont été identifiés un peu plus tard.


Lors de perquisitions réalisés à leurs domiciles, d’autres stickers en référence à l’extrême-droite ont été retrouvés « dont, certains identiques à ceux apposés sur les murs de la mosquée de Roussillon ».

Ils voulaient « s’en prendre à la communauté maghrébine »
Les quatre personnes au casier vierge, originaires de la Loire, ont été placés en garde à vue. Tous ont reconnu leur implication dans les dégradations de la mosquée de Roussillon, d’après le parquet. « Certains admettent leur adhésion aux idées d’extrême-droite et expliquent avoir voulu s’en prendre à la communauté maghrébine. »

Ils vont être présentés vendredi 10 octobre en comparution immédiate au tribunal de Vienne pour dégradation en réunion d’un édifice religieux, participation à un groupement formé en vue de la commission de violences ou de dégradations et incitation à la haine en raison de la race ou de la religion.

actu.fr

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