La session s’était ouverte par une minute de silence en hommage au député défunt Hassan Rifai. Peu après, l’arrivée du général Rodolphe Haikal, commandant en chef de l’armée libanaise, a marqué un tournant : le ministre de la Santé, Rakan Nasreddine, et le ministre du Travail, Mohammad Haidar, ont quitté la salle, suivis du ministre du Développement administratif, Fadi Makki. Bien qu’ils n’aient pas immédiatement quitté le palais, leur retrait constituait un geste politique clair.
Dans une déclaration à la chaîne Al-Manar, Mohammad Haidar a expliqué que ce départ exprimait le refus catégorique des ministres chiites face à ce projet américain. Selon lui, toute décision prise sans la participation de la communauté chiite serait « illégale et contraire au pacte national ». Il a précisé que les contacts politiques se poursuivaient, mais que les ministres ne comptaient pas revenir à la réunion.
Ce différend survient alors que le gouvernement dirigé par le président Joseph Aoun et le Premier ministre Nawaf Salam est soumis à de fortes pressions internes et internationales pour mettre en œuvre ce plan. Toutefois, le Hezbollah et le mouvement Amal dénoncent une ingérence étrangère contraire aux intérêts du Liban.
4303476