Selon lesahel.org, ces établissements accueillent chaque période de congé de nombreux jeunes venus de divers quartiers, dans le but d’étudier la parole de Dieu et le message du Prophète (PSL).
Les makaranta sont des lieux où l’on enseigne la lecture et la mémorisation du Coran ainsi que les rudiments de l’islam. Pour les enseignants, ces écoles ne se limitent pas à un apprentissage religieux : elles servent aussi à inculquer aux enfants le bon comportement, le respect dû aux parents et à l’entourage, et à vivre selon la Sunna du Prophète Muhammad (PSL).
Malam Mamoudou, maître dans une makaranta du quartier Dan Gao, explique que les vacances sont des moments particulièrement favorables pour l’instruction religieuse. Les enfants les plus jeunes apprennent d’abord l’alphabet arabe, afin de pouvoir ensuite déchiffrer des syllabes, puis des sourates qu’ils pourront réciter dans la prière.
Ces enseignements permettent également aux élèves de renforcer leur relation spirituelle avec Allah, d’acquérir des connaissances utiles pour leur vie, et de connaître l’histoire du Prophète Muhammad (PSL) ainsi que celle des autres prophètes. Certains établissements approfondissent l’étude du Coran et des hadiths, tandis que d’autres mettent l’accent sur l’alphabétisation et la langue arabe.
Selon une élève, Mme Nana Farida, dans sa makaranta : « on apprend l’arabe, les hadiths, les règles de base ; pour s’inscrire, on paye 1 000 FCFA, puis chaque fin de mois un montant similaire. On nous enseigne aussi les ablutions, la prière, la lecture. » Elle souligne la rigueur du maître, qui permet un apprentissage rapide.
Une mère d’élèves dit qu’elle inscrit ses enfants avant même le début des vacances, car elle est satisfaite de leur progrès : ils apprennent à lire, et parfois à écrire en arabe. Elle ajoute que fréquenter une makaranta structure la vie de l’enfant, lui évite de traîner inutilement dans la rue, et l’éloigne des mauvaises fréquentations.