Seyyed Hassan Nasrallah, flambeau de la résistance et héritage vivant pour le Yémen

18:18 - October 01, 2025
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IQNA-Pour un analyste politique yéménite, Sayed Hassan Nasrallah a transmis le flambeau de la résistance au leader du Yémen, Abdul Malik al-Houthi, pour achever le projet de libération des lieux saints.

Le premier anniversaire de la disparition de Seyyed Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, a donné lieu à de nombreuses analyses sur son rôle historique dans le mouvement de résistance et son influence bien au-delà des frontières libanaises. Dans un entretien accordé à l’agence IQNA, l’analyste et écrivain yéménite Adnan Abdullah Junaid a souligné que Nasrallah n’était pas seulement un dirigeant charismatique, mais aussi un modèle intemporel dont la pensée, enracinée dans le Coran et l’héritage prophétique, continue d’éclairer la voie des peuples opprimés. Pour Junaid, le lien profond qui unissait Nasrallah au leader yéménite Seyyed Abdelmalek al-Houthi symbolise la continuité de la résistance et l’unité des fronts de lutte contre l’oppression.

Une école de résistance nourrie du Coran et de l’héritage prophétique

L’une des grandes forces de Seyyed Hassan Nasrallah résidait dans la dimension spirituelle et intellectuelle de son leadership. Il considérait la résistance comme une traduction pratique des versets coraniques et des enseignements de l’Imam Hussein (a). Son approche reposait sur l’idée que la défaite pouvait être transformée en moteur de victoire, chaque martyr devenant une armée et chaque missile un nouveau chapitre de l’histoire.

Son école reposait sur plusieurs piliers : la construction d’une organisation disciplinée et dotée de structures sociales solides ; la maîtrise de la narration qui transforme les pertes en espoir collectif ; la flexibilité stratégique lui permettant d’allier fermeté des principes et réalisme politique ; enfin, la capacité de créer une voix collective unifiant différentes forces sous un même cap. Cette approche a fait de lui un acteur régional au rayonnement considérable, capable de dépasser les frontières du Liban et d’imposer une équation de dissuasion à l’échelle internationale.

Un héritage vivant : de Beyrouth à Sanaa, la chaîne de la résistance

Pour Adnan Junaid, l’une des dimensions les plus marquantes de l’héritage de Nasrallah est sa relation spirituelle et politique avec le leader du mouvement Ansarallah au Yémen, Seyyed Abdelmalek al-Houthi. Nasrallah voyait en lui un dirigeant courageux, animé de la même vision coranique de la résistance. Dans son témoignage, Junaid affirme que Nasrallah aurait souhaité être un simple soldat sous son commandement.

Cette relation symbolise une chaîne de fraternité reliant Beyrouth à Sanaa et neutralisant les projets de fragmentation de la région. Par cette transmission spirituelle, Nasrallah a confié le flambeau de la lutte à al-Houthi, consolidant le projet de libération des lieux saints et de défense des peuples opprimés. Cette alliance transcende les frontières nationales et redessine une carte régionale où l’unité des mouvements de résistance devient une réalité concrète face aux tentatives d’isolement et de division.

La pérennité d’un projet : de la Palestine à l’identité universelle de la résistance

L’impact de Seyyed Hassan Nasrallah ne se limite pas à ses succès militaires ou à sa gestion du Hezbollah. Son rôle dans la transformation de la cause palestinienne est central : il a contribué à faire évoluer la résistance palestinienne de la phase des pierres à celle des missiles de précision, en leur offrant formation, soutien et capacité d’autonomie. La résilience actuelle de Gaza, souligne Junaid, est en grande partie le fruit de sa vision et de ses programmes.

Au-delà, Nasrallah a su forger une identité nouvelle : celle de « l’homme résistant », qui transcende les appartenances confessionnelles ou nationales. Il a élevé le Liban au rang de nation morale défendant la justice et la liberté, donnant à chaque citoyen la possibilité de se reconnaître dans une cause universelle. Son attachement indéfectible à la Palestine et sa fidélité à la doctrine de la wilaya (l’autorité du guide religieux) ont illustré une alliance entre indépendance nationale et vision stratégique globale.

Pour ses partisans comme pour ses adversaires, son martyre ne marque pas une fin mais le début d’une nouvelle étape. Selon l’analyste yéménite, la disparition de Nasrallah a transformé son sang en symbole, ensemencé dans le cœur des générations futures, et son absence planifiée a renforcé l’unité et la solidité du mouvement de résistance.

Seyyed Hassan Nasrallah demeure une figure incontournable du monde arabe et musulman, dont l’héritage continue d’inspirer les luttes pour la justice et la liberté. Son approche enracinée dans le Coran, son rôle dans la consolidation du Hezbollah, son soutien concret à la Palestine et son lien profond avec le mouvement yéménite font de lui un guide dont le martyre a ouvert une nouvelle ère. Comme le souligne Adnan Junaid, il a transmis la torche de la résistance à Seyyed Abdelmalek al-Houthi, assurant ainsi la continuité d’un projet historique : celui de transformer la souffrance des peuples opprimés en une force irrésistible face à l’injustice et à l’occupation.

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