Selon un communiqué publié par la mosquée, elle estime que ce document, présenté sous couvert de défense de la République et de la laïcité, porte atteinte aux libertés fondamentales et stigmatise une communauté entière. Elle rappelle que la laïcité n’a jamais signifié l’effacement du religieux, mais garantit au contraire la liberté de croire ou de ne pas croire.
Parmi les mesures préconisées, le rapport propose d’interdire le voile aux accompagnatrices scolaires et de prohiber le jeûne du Ramadan pour les mineurs de moins de 16 ans. La Grande Mosquée souligne pourtant que le jeûne est une obligation religieuse soumise à des conditions précises et ne s’appliquant qu’à partir de la puberté. Plus largement, elle voit dans ces recommandations l’instauration d’une surveillance ciblée des familles et des lieux de culte musulmans, contraire à la liberté de conscience.
L’institution met en garde contre une démarche qui confond foi et radicalisme et qui risque d’alimenter exclusion et divisions. Elle appelle enfin à défendre la laïcité, à garantir la liberté de culte et à promouvoir le dialogue plutôt que des mesures discriminatoires.