Mais le président Barack Obama, a appelé lundi, depuis la Turquie, à ne pas faire l'amalgame entre "réfugiés" et "terrorisme".
"Les gens qui fuient la Syrie sont ceux qui souffrent le plus du terrorisme, ce sont les plus vulnérables. Il est très important que nous ne fermions pas nos cœurs aux victimes d'une telle violence (...) ça commence par ne pas faire de lien entre la question des réfugiés et celle du terrorisme", a déclaré M. Obama devant la presse à l'issue du sommet du G20.
"Honteux"
"C'est honteux" quand "j'entends des gens dire que nous pourrions juste accueillir les chrétiens et pas les musulmans", a-t-il noté. "Ca n'est pas américain. Ce n'est pas ce que nous sommes".
Plusieurs candidats républicains à la Maison Blanche avaient souligné dimanche que les Etats-Unis ne devaient pas accueillir de réfugiés syriens, de peur que des militants du groupe Etat islamique (EI) ne figurent parmi eux.
L'immigration aux Etats-Unis est un important débat de la campagne présidentielle.
Ces réactions font suite à la série d'attaques revendiquées par l'EI qui ont fait 129 morts et plus de 350 blessés dans la capitale française vendredi.
"Nous ne pouvons fermer nos portes à ces gens"
Le conseiller adjoint à la sécurité nationale de M. Obama, Ben Rhodes, a affirmé dimanche que le pays ne courrait pas de risque, le nombre de réfugiés qui doivent être accueillis aux Etats-Unis étant limité et le processus de contrôle "solide". "Nous ne pouvons pas fermer nos portes à ces gens", avait-il déclaré sur Fox News.
Montrés du doigt pour leur manque de réactivité face à la crise migratoire déclenchée par le conflit en Syrie, les Etats-Unis ont annoncé début septembre qu'ils allaient accueillir 10.000 réfugiés syriens d'ici octobre 2016, contre 1.800 seulement depuis 2011.
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