Selon le site pivot.quebec, étudiant·es, professeur·es et syndicats dénoncent un texte jugé biaisé, fallacieux et politique, qui stigmatise l’activisme pro-palestinien et remet en question la liberté académique.
Commandé par la ministre Pascale Déry en novembre 2024, le rapport cible les groupes étudiants solidaires de la Palestine, tout en ignorant les cas documentés de harcèlement et de racisme islamophobe vécus par leurs membres.
Les communautés concernées rejettent unanimement le rapport, qu’elles considèrent comme une tentative de censure et de répression.
Les étudiant·es de Dawson et Vanier dénoncent l’absence de rigueur de l’enquête, qui ne les a pas consulté·es et qui contient plusieurs erreurs factuelles.
Des cours comme Appartenances palestiniennes sont mis en cause sans que les enseignant·es concerné·es aient été interrogé·es. De plus, les activités pro-palestiniennes sont décrites comme problématiques simplement parce qu’elles affirment une identité politique.
Plusieurs voix s’élèvent contre la volonté ministérielle d’encadrer plus strictement les associations étudiantes et de revoir les critères de certains cours, au détriment de la liberté d’expression et de la pluralité des points de vue.
Le rapport propose aussi de restreindre l’espace accordé aux pratiques religieuses sur les campus. Il remet en question l’existence des salles de prière musulmanes, les qualifiant de discriminatoires et propices à la radicalisation, sans preuve ni fondement scientifique.
Ces propos, jugés islamophobes par de nombreuses personnes interrogées, viennent alimenter un climat de stigmatisation envers les étudiant·es musulman·es. « La salle de prière était un refuge pour nous », témoigne l’une d’elles, profondément blessée par cette accusation.
Face à ce qu’ils perçoivent comme une instrumentalisation politique, les groupes étudiants réclament la démission de Pascale Déry et des excuses publiques pour cette attaque contre la liberté d’expression et les droits fondamentaux.