Selon la chaîne Al-Masirah, l’un des bombardements a visé le bâtiment de l’état civil dans la ville d’Al-Hazm, chef-lieu de la province d’Al-Jawf, tandis qu’un autre a touché un centre médical dans la capitale Sanaa. L’agence officielle Saba a confirmé que des infrastructures civiles et administratives avaient été la cible directe des raids israéliens.
Yahya Saree, porte-parole militaire du mouvement Ansarallah, a réagi sur la plateforme X en affirmant que la défense aérienne yéménite était engagée contre les avions israéliens qui violaient l’espace aérien du pays. Il a rejeté les allégations de Tel-Aviv selon lesquelles les frappes auraient visé des sites de lancement de missiles, soulignant que les bombardements n’avaient touché que des objectifs civils, causant la mort et les blessures de citoyens ordinaires, y compris des journalistes et des passants. Saree a averti que cette « agression sauvage » ne resterait pas sans réponse.
De son côté, Mahdi al-Mashat, président du Conseil politique suprême du Yémen, a qualifié cette attaque de « tentative vouée à l’échec » et a promis que son pays répondrait avec force. Il a déclaré que les agresseurs devaient s’attendre à des représailles, ajoutant que ces événements donnaient au Yémen « l’occasion de riposter avec toutes les capacités disponibles ».
La riposte diplomatique n’a pas tardé non plus. Le mouvement palestinien Hamas a publié un communiqué condamnant « avec la plus grande fermeté » les frappes israéliennes contre le Yémen. Le texte souligne que ces attaques constituent une violation flagrante du droit international et de la souveraineté du Yémen, tout en s’inscrivant dans « l’escalade de la brutalité du régime occupant dans la région ». Hamas a également exprimé sa solidarité avec le peuple yéménite, saluant sa résistance et son soutien continu à la cause palestinienne, notamment à Gaza.
Les frappes israéliennes ont visé en quelques heures plusieurs infrastructures gouvernementales, médiatiques et civiles dans le nord du Yémen, provoquant de lourdes pertes humaines et matérielles. Le bilan reste provisoire et pourrait encore s’alourdir selon les autorités sanitaires locales.