Selon Le Monde, dans la ville de Garut, sur l’île de Java, un projet de construction de mosquées jumelles attire l’attention : leurs murs seront faits de panneaux issus de plastique recyclé et de balles de riz. Ce projet est porté par une école islamique locale, la pesantren Welas Asih, qui a déjà incité près de 200 foyers des alentours à adopter des pratiques « zéro déchet ». L’établissement prône une nouvelle génération d’étudiants « faiseurs de paix et de changement ».
Le directeur de l’école, Irfan Amali, affirmait à propos de ce projet que transformer les déchets pourrait « sauver des milliers d’arbres » et devenir, s’ils y croient, une forme de dévotion religieuse.
Avec 88 % de ses 284 millions d’habitants pratiquant l’islam, le rôle de la religion dans la société indonésienne est majeur. Dans ce contexte, l’approche écologique devient une voie pour que la foi s’engage face au réchauffement climatique.
Cette évolution semble d’autant plus cruciale que l’archipel indonésien, composé de milliers d’îles, est particulièrement exposé aux effets du changement climatique : montée des océans, ouragans plus violents, et catastrophes naturelles fréquentes.
Par ailleurs, l’Indonésie fait face à une crise des déchets majeure : en 2024, plus d’un tiers des déchets produits (soit environ 11,3 millions de tonnes) étaient classés comme « non gérés » par le ministère de l’environnement, c’est-à-dire susceptibles de finir dans la nature.