Selon shiavoice, l’affaire a pris de l’ampleur après que le parti des Démocrates de Suède (SD) a diffusé un tract présentant ce projet comme un « symbole de domination » et une « menace pour les valeurs chrétiennes ».
Ce document, publié trois jours avant les élections de l’église, montrait des tombes ornées du croissant islamique et avançait que les musulmans avaient exigé un emplacement en hauteur afin d’éviter l’infiltration « des eaux de pluie chrétiennes » dans leurs sépultures.
Robert Stenbäck, vice-président du conseil de l’église et membre du Parti social-démocrate, a rejeté ces accusations, expliquant que l’emplacement avait été choisi pour des raisons purement techniques et que les sépultures musulmanes ne recouvriraient pas d’anciennes tombes chrétiennes. Il a dénoncé une campagne de peur visant la communauté musulmane.
De son côté, Kaj Järl, représentant du SD au conseil, a affirmé que son parti n’était pas opposé au principe d’un cimetière musulman, mais refusait qu’il soit établi « sur des terres chrétiennes ».
Le nouveau cimetière, prévu de longue date, ouvrira à l’automne avec 66 places, contre près de 5 000 tombes chrétiennes existantes. Il devrait accueillir seulement deux à trois inhumations musulmanes par an.