Le projet d’un « Grand Israël » : une stratégie de fragmentation de la Syrie
Selon lui, l’objectif principal de cette politique est la réalisation du projet du « Grand Israël », au détriment de l’unité syrienne et de toute idéologie de résistance dans la région.
Israël chercherait à établir des mini-États pour les Druzes, les Kurdes et les Alaouites, conformément aux plans établis depuis des décennies par certains orientalistes israéliens comme Bernard Lewis ou Adit Ben-Noun. Ce morcellement servirait la création d’un « corridor de David », reliant les hauteurs du Golan aux zones frontalières du sud syrien, en passant par Suweida, jusqu’au poste stratégique d'Al-Tanf à la frontière syro-irako-jordanienne.
Arabi accuse Israël de détruire systématiquement les infrastructures de l’armée syrienne pour affaiblir l’État et faciliter cette division. Il insiste sur le fait qu’aucun pays, sauf Israël, ne tire bénéfice de l’effondrement syrien. Il rejette aussi l’idée d’un conflit entre les États-Unis et Israël, affirmant que Washington élabore les plans et Tel-Aviv les exécute.
Il évoque également d'autres projets régionaux, comme le gazoduc qatari ou les ambitions turques, mais déplore l'absence d’un projet arabe indépendant. Il critique les régimes arabes alignés sur Israël et les accuse de trahir les causes stratégiques régionales.
Rappelant les propos de Hassan Nasrallah, il affirme que la chute de la Syrie entraînerait la perte de la Palestine, car Damas a longtemps constitué un bastion contre les projets impérialistes. Arabi dénonce les tentatives israéliennes d’imposer une normalisation imposée sous couvert sécuritaire et souligne que les frappes israéliennes visent à préparer un dialogue direct entre les nouvelles autorités syriennes et Israël.
Enfin, il met en garde contre une carte du monde arabe redessinée par Israël, composée de micro-États sectaires, hostiles les uns aux autres, pour garantir l’hégémonie israélienne et mettre fin à tout projet de libération arabe.
