Selon une étude menée par l’Immigration Policy Lab (IPL), l’attaquant égyptien aurait contribué à réduire jusqu’à 20 % le niveau d’islamophobie dans la région britannique du Merseyside, où évolue son club, le Liverpool FC.
À seulement 26 ans au moment de l’étude, Salah était déjà entré dans l’histoire du club en marquant lors de la finale de la Ligue des champions 2019 à Madrid, offrant aux Reds leur sixième sacre continental. Mais son influence dépasse largement le cadre sportif.
Un symbole d’intégration et de respect
Le rapport de l’IPL souligne que le comportement exemplaire de Salah, tant sur le terrain que dans la vie quotidienne, a permis à une partie de la population locale de reconsidérer son rapport à l’islam, dans un contexte souvent marqué par les amalgames et la méfiance.
Son attitude humble, ses gestes de solidarité et sa pratique religieuse assumée, notamment durant le mois de Ramadan, ont donné une image apaisée et authentique de l’islam, loin des stéréotypes.
Lors de la finale de la Ligue des champions disputée au Wanda Metropolitano, Mohamed Salah avait d’ailleurs jeûné tout en jouant, ce qui n’a pas échappé aux observateurs britanniques.
Un joueur devenu modèle de coexistence
Les chercheurs de l’IPL notent que le nombre d’incidents à caractère islamophobe a diminué de manière significative dans la région depuis l’arrivée de Salah à Liverpool. Le phénomène a été qualifié d’« effet Salah », décrivant l’impact d’une figure musulmane positive et visible dans la vie publique.
Des résidents de Merseyside interrogés dans le cadre de l’étude ont confié que la présence de Mohamed Salah les avait amenés à découvrir une autre réalité de l’islam, en particulier celle d’une foi vécue avec discrétion, tolérance et respect des autres.
Mohamed Salah est plus qu’un buteur d’exception : il est devenu un pont entre les cultures, un ambassadeur de paix involontaire qui, par son exemple, contribue à changer les perceptions sur l’islam dans une société parfois marquée par les divisions identitaires.
Son parcours rappelle que le sport peut être un puissant vecteur de compréhension mutuelle et d’inclusion sociale.
Tunisie Numérique